Cassidy portait une fois de plus un ensemble extrêmement élégant et qui semblait avoir été cousu sur sa peau. Le regard des passants qui se retournaient sur son passage était flatteur. Elle aimait cela. Elle portait sur ses fines lèvres soigneusement redessinées au rouge à lèvre carmin. Ses longues mains étaient gantées de rouge, elle portait aussi de nouvelles chaussures à talons, et ses jambes scintillaient en raison des collants transparents qu’elle portait. Ses cheveux avaient été bouclés par magie et lui retombaient délicatement sur les épaules, comme soutenu par un ressort. Ses grands yeux étaient cerné de khôl. Elle était jolie et sa démarche sophistiquée clarifiait bien qu’elle en était au courant. Pas une des filles qui n’était de sortit ce jour là ne put s’empêcher de lui lancer un regard haineux de jalousie pendant qu’elles tiraient leurs petits amis par le bras.
Cassidy éclata de rire en voyant cela, dévoilant ses dents parfaites mais continua sa route sans un regard pour les autres. Elle semblait marcher au dessus des autres. Tout le monde se sentait diminué face à elle et elle aimait cette sensation de puissance. Toujours souriante, elle posa sa main ganté sur la poigné de la porte de la librairie et ouvrit celle-ci d’un geste presque délibérément lent. La porte dorée s’ouvrit accompagnée du bruit d’une petite cloche. Aussitôt, le vendeur s’approcha d’elle. Mais en la reconnaissant, il s’arrêta net.
Elle se mit aussitôt à sourire. Oh comme elle aimait venir ici. La première fois qu’elle était venue ici… elle avait quinze ans. Auparavant, elle avait toujours commandé ses livres par catalogue et donc n’avait jamais dût se déplacer, mais un jour, elle avait été prise par la curiosité et avait décidé de se déplacé. De venir en personne. Elle avait été très stricte. Elle n’avait demandé que le meilleur, assaillant le vendeur de références dont elle seule pouvait retenir la totalité. Elle l’avait regardé avec dédain lorsqu’il se trompait de livre et au final… elle avait passé plus de trois heures dans sa librairie… le laissant pratiquement en pleure devant les livres qu’elle lui avait demandé. Des livres qui mordent, des livres qui volent…
Elea décocha un sourire triomphant, et s’avança vers lui en se léchant les lèvres. Mais, alors qu’elle s’approchait de lui, un mouvement sur le coin de son œil, la déconcentra. Il s’agissait d’une femme, brune et l’air revêche mais en même temps, terriblement séduisante… Elle semblait chercher vainement quelque chose, soupira d’exténuation.
Elea se dirigea alors vers elle, poussée par une sorte d’instinct. Elle se plaça près de la femme et lui décocha son plus beau sourire innocent.
« Je ne travaille pas ici mais je connais à peu près l’emplacement de tout les livres… puis-je vous aidez? Vous avez l’air exténué. »
Et sur cela, elle lui tendit sa main gantée.